Video numérique http://rtsq.qc.ca/video_en_classe/numerique_publication.htm
Le Réseau de télématique scolaire québécois
Publication sur le web :
Téléchargement | «Streaming»
La publication sur le Web pose de nombreux défis. Les compromis seront nombreux selon le choix de la méthode de diffusion, en téléchargement ou en «streaming».
Lorsqu'on a terminé la séquence vidéo, et qu'on veut la diffuser par le biais du Web, on s'assure de rejoindre efficacement la plus large audience avec le maximum de qualité possible. Or, on le sait, actuellement dans le milieu scolaire, les clients possèdent des qualités de branchement à Internet plutôt disparates. La bande passante réelle, disponible dans les ordinateurs des écoles, peut varier entre l'équivalent d'un modem de bas de gamme (28,8 Ko) et la vitesse d'une ligne T1 ou d'un modem câble. Cela signifie une variation de plus de 20 fois la vitesse entre certains clients. Dans ces derniers cas, le multimédia est une tout autre expérience. Il faut donc essayer de tenir compte de ces environnements pour offrir le maximum de qualité possible.
Deux méthodes de transfert de la vidéo s'offrent donc à vous pour transmettre votre séquence à d'autres : le téléchargement et le «streaming».
On trouvera quelques explications supplémentaires ici en anglais.
Le téléchargement (entier ou progressif)
Le téléchargement consiste à tranférer, par le biais d'un lien URL, le fichier électronique qui contient la séquence vidéo terminée directement sur la machine du client. Le fichier électronique sera stocké graduellement sur le disque dur du client et sera joué par le logiciel approprié. En téléchargement progressif, la séquence sera jouée avant l'arrivée complète du fichier sur le disque dur, en téléchargement, la séquence jouera après que le téléchargement sera complété.
Ces façons de procéder possèdent au moins deux avantages :
nul besoin d'un serveur spécialisé
Quand la séquence est terminée, on la dépose tout simplement dans un répertoire du site Web et on crée un lien URL vers le fichier.
pas de dégradation de la qualité de l'image selon la vitesse de transfert
La séquence qui sera jouée chez le client sera exactement la même que celle qu'on a déposée, sans aucune dégradation de la qualité des images en rapport avec le fichier original. C'est une copie numérique.
Par contre, le désavantage d'utiliser cette méthode est que souvent, même compressés, les fichiers originaux demeurent d'une taille importante. Lorsqu'on réalise une séquence vidéo, contenant 10 à 15 images par seconde, on peut obtenir un fichier d'une taille de 1 Mo pour une durée d'une minute avec les codecs actuels. Il est donc réaliste d'offrir en téléchargement des fichiers de cette taille. Celui qui possède un lien Internet, par modem téléphonique, attendra plus longtemps que celui qui a la chance d'utiliser un branchement plus rapide. De plus, différentes caches pourront stocker ce fichier et augmenter ainsi sa disponibilité. Tout le monde visionnera la même qualité d'images.
Si la durée de la vidéo est de 5 ou de 10 minutes ou plus, la taille du fichier à transmettre sera tellement élevée qu'on ne peut pas penser qu'un client dont la bande passante est plus ou moins étroite aura la patience d'attendre la fin du téléchargement. Il risque donc de ne pas y avoir d'audience pour ces séquences à moins de rendre disponibles des versions dégradées ou moins longues pour les clients à bande passante étroite.
Le «streaming» consiste à transmettre, par le biais du site Web, seulement un fichier de paramètres qui déclenchera un branchement direct entre le client et le serveur de vidéo d'où s'écouleront les données, en flot ininterrompu, vers ce même client.
Certains avantages :
la longueur de la transmission et la taille du fichier n'ont pas d'importance
Si vous faites un reportage d'une durée d'une demi-heure ou d'une heure, le fichier informatique original sera gigantesque. Cependant, le flot des données sera ajusté à la capacité de réception du client. Ainsi, ce dernier pourra visionner le tout et rien ne sera stocké sur son disque dur. Les données seront reçues et interprétées en temps réel.
le visionnement peut être fait séquentiellement ou non
Une fois le contact négocié et établi entre le serveur et le client, ce dernier peut décider de visionner la séquence à partir du début ou à partir de n'importe quel endroit. Comme le contact est direct entre le serveur et le client, il commande donc la transmission. Il peut avancer ou revenir en arrière comme il veut dans la séquence, le serveur ajustera la transmission des données en conséquence.
Certains désavantages
la disponibilité d'un serveur spécialisé disposant d'une large bande passante
Pour faire du «streaming», un logiciel serveur spécialisé est nécessaire. En plus, comme les transmissions sont directes, le serveur doit être déposé sur un réseau possédant une large bande, car plus le nombre de clients simultanés augmente, plus cette bande sera sollicitée.
la qualité de la vidéo et du son devient exécrable à bat débit
On a beau compresser, un minimum de données sont nécessaires pour reconstituer une image et un son de qualité. Si le flot de données entre le serveur et le client n'est pas suffisant pour constituer une image complète, la dégradation peut devenir substantielle. De plus, si le flot est interrompu ou inconstant, le logiciel d'interprétation manquera des images ou des parties d'images. En ce moment, cette technologie est donc intéressante pour transmettre de la vidéo à l'intérieur d'un Intranet ou chez des clients ayant accès à un réseau Internet à large bande. Cela peut changer rapidement dans l'avenir, à mesure que les coûts de la bande passante deviendront plus accessibles.
les logiciels de protection de réseau peuvent bloquer le flot de données
Pour établir une communication directe, le serveur et le client émettent par des portes Internet qui sont habituellement fermées automatiquement par les gestionnaires de réseau. Quoi qu'il soit possible de détourner automatiquement le flot de données par la porte 80, le serveur et le client doivent être manuellement configurés pour transmettre et recevoir par cette porte. Si ce n'est pas fait, le contact ne sera jamais établi à moins que le gestionnaire du réseau décide d'ouvrir les portes standards (554, 7070) pour ce genre de transmission.